Le 21 mars 2012, dans le cadre d’une exposition organisée par l’UGAP, s’est tenue une conférence intitulée «Trajectoire vers le Cloud Computing».
La notion de Cloud Computing est très utilisée en ce moment, mais pas toujours à bon escient. Cette conférence a donc été une très bonne occasion de le définir précisément.
Mais alors, sauvegarde externalisée et Cloud Computing convergent-ils ?

Objectifs et définition du Cloud Computing

Jean-Pierre Guédon, responsable du groupe de travail Cloud Computing de Ouest Numérique et enseignant chercheur à Polytech Nantes, a présenté une définition assez exhaustive.
L’idée fondamentale du Cloud Computing est d’aller vers une informatique se résumant à de l’achat / vente de ressources. Pour cela, il faut séparer la partie utilisateurs de la partie infrastructure.
L’informatique pourrait alors être consommée comme l’électricité : il suffit d’appuyer sur l’interrupteur pour avoir de la lumière, sans se préoccuper d’où vient l’électricité, par quel réseau elle a transité ni qui s’en est occupé.
Par conséquent, l’informatique dans le nuage (Cloud Computing) peut se définir de la façon suivante :

  • Payant à l’utilisation
  • Ressources partagées
  • Accès simple et à la demande

Cette définition met bien en avant que l’utilisateur ne doit plus se préoccuper de l’aspect technique des choses, mais que les solutions informatiques deviennent une simple ressource.

Caractéristiques

Une offre de services Cloud Computing doit répondre à ces cinq caractéristiques clés :

  • Utilisable à la demande
  • Indépendant du système d’exploitation et accessible depuis un navigateur Internet
  • Multi utilisateurs
  • Payant à l’usage
  • Elastique (extensible sans intervention de l’utilisateur)

Une fois de plus, ces caractéristiques ne vont que dans le sens de l’utilisation de la « ressource informatique ».
Par ailleurs, une solution Cloud Computing s’appuie sur trois couches :

  • La couche Infrastructure, ou IAAS (Infrastructure As A Service) : c’est l’ensemble du matériel et des infrastructures de communication nécessaire à héberger l’offre Cloud Computing
  • La couche Plateforme, ou PAAS (Platform As A Service) : ce sont les couches qui permettent de gérer l’infrastructure (déplacement des données, accès aux ressources…)
  • La couche Logicielle, ou SAAS (Software As A Service) : ce sont les applications elles-mêmes, la partie visible de l’iceberg !

Types de nuages

A l’instar des nuages que l’on aperçoit quand on détache les yeux de son écran, il existe plusieurs offres de Cloud Computing :

  • Cloud Public : il est intégralement hébergé, mutualisé entre les différents utilisateurs et fait pour être facilement accessible.
  • Cloud Privé : ce nuage là est hébergé par l’organisation utilisatrice. La solution mise en œuvre est mutualisée entre les utilisateurs de l’organisation, mais fermée aux utilisateurs extérieurs.
  • Cloud hybride : comme son nom l’indique, ce nuage est mixte entre les deux premiers.

Sauvegarde externalisée

Il est tentant de faire un parallèle entre la sauvegarde externalisée et le Cloud Computing.

Si l’on considère la définition du Cloud Computing, nos offres de sauvegarde en ligne y répondent complètement : elles sont payantes à l’utilisation, accessibles simplement et à la demande et l’hébergement est mutualisé (dans certains cas il peut être dédié).
De la même façon, on retrouve dans nos offres de service de sauvegarde les différents types de solutions :

  • Public : offres de sauvegarde Externalisée, avec un hébergement en basculement automatique sur plusieurs datacenters français
  • Privé : offre de sauvegarde centralisée, avec stockage des données en basculement automatique sur plusieurs sites chez le client
  • Hybride : offres de sauvegarde en ligne, avec ajout d’une Appliance de sauvegarde locale avec basculement automatique avec nos solutions d’hébergement distant (basées en France)

Si nous nous penchons à présent sur les caractéristiques des offres du Cloud Computing, il y a un point qui n’est pas applicable à la sauvegarde en général : « Indépendant du système d’exploitation et accessible depuis un navigateur Internet. »
Nos offres de sauvegarde et restauration sont bien accessibles depuis un navigateur web (accès à l’interface) mais un logiciel de sauvegarde ne peut pas être indépendant du système d’exploitation. La sauvegarde travaille sur les fichiers locaux, services et partages réseaux ce qui nécessite impérativement l’installation d’un logiciel local et dépendant du système de fichiers.

Conclusion

Si on se réfère strictement aux caractéristiques du Cloud Computing, la sauvegarde ne peut pas en faire parti car sa couche applicative (SAAS) ne répond pas aux critères énoncés.
Par contre, on peut parler de sauvegarde en mode Cloud Computing (plutôt que de sauvegarde cloud), car dans notre cas, l’application cliente travaille avec une infrastructure qui répond parfaitement aux couches, caractéristiques et points de définitions de cette informatique de consommable comme une ressource.

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